Outre l’identification des filières existantes en mesure d’accepter les biodéchets SPAnC3, le producteur devra faire le choix, en fonction des dispositifs techniques existants à ce jour, entre 3 grandes orientations pour la gestion de ses biodéchets sur site :
• la collecte en bac sans prétraitement ;
• la collecte en bac après séchage (sécheur) ;
• la collecte en citerne après broyage et stockage en cuve (Bio Tank).
Chacune des 3 options aura une incidence sur les sommes à investir mais également sur les coûts de fonctionnement,
À titre d’exemple, les éléments suivants se réfèrent à une restauration collective dans un établissement scolaire de 800 élèves fonctionnant 190 jours / an soit une production d’environ 20 tonnes de biodéchets par an*.
Les schémas ci-dessous permettent de visualiser l’importance relative de chacun des critères afin d’identifier ceux qui représentent un réel enjeu économique et qu’il sera intéressant d’approfondir. Même si les valeurs obtenues dans un calcul plus précis diffèrent légèrement, cet exercice a le mérite de permettre de se poser les bonnes questions.
La main d’œuvre liée à toutes les opérations manuelles (transfert des biodéchets vers le local de stockage ou le sécheur, nettoyage et désinfection des bioseaux et du local déchets) ainsi que les consommations liées aux opérations de nettoyage et de désinfection sont les principaux postes de dépenses
Ces coûts sont généralement noyés dans le fonctionnement général de la cuisine. Ils n’en demeurent pas moins importants et leur examen attentif permet parfois de substantielles économies ainsi qu’une réaffectation du personnel à des tâches plus valorisantes et productives.
Par ailleurs, bien que cela soit difficilement quantifiable, l’impact financier des effets induits sur le personnel (productivité, absentéisme …), par une amélioration des conditions de travail et de l’hygiène selon le mode de gestion choisi, est également à prendre en considération.
Le choix du mode opératoire aura également une incidence sur le coût de la collecte. Afin de bien en mesurer les effets, il est intéressant de faire la distinction entre les coûts liés à la valorisation (dont la variation n’aura que peu d’impact) et ceux liés au transport. Ces derniers sont fortement impactés par la fréquence de passage mais aussi par la possibilité de “saturer” la capacité d’un camion afin de rentabiliser son déplacement (réduire le volume à collecter ne permet pas de réduire proportionnellement les coûts de collecte si l’on reste dans de faibles quantités à collecter). Et ce faisant, on apportera une contribution positive à la diminution de l’impact carbone de la collecte.
Si chacun des dispositifs de traitement (sécheur ou biotank) peuvent trouver leur justification pour répondre à différentes exigences (contraintes techniques du bâtiment ou d’accès pour la collecte), les économies annuelles réalisées et leur durée d’amortissement pourront être sensiblement différentes.
Durée d’amortissement :
Economie annuelle réalisée :
Le site www.biodechets-restauration.fr propose une étude comparée et personnalisée des coûts de fonctionnement à travers un outil très simple d’utilisation.